Indicateurs ROSP et population médecin traitant

La mise en place du contrat médecin traitant ainsi que la partie déclarative des indicateurs pour la ROSP, font du médecin généraliste un véritable acteur de santé publique. Il est maintenant en mesure de produire des données populationnelle de prévalence de prise en charge.

Voilà ce que présupposent les indicateurs déclaratifs pour la ROSP…

Mais qu’en est-il vraiment ? La plupart des logiciels métiers ne permettent pas de répondre à une question simple telle que :

« Nombre de patients MT consommateurs excessifs d’alcool ayant fait l’objet d’une intervention brève (HAS) enregistrée dans le dossier » sur « Nombre total de patients MT consommateurs excessifs d’alcool ».

Pour pouvoir répondre à cette question, il faut d’abord être en capacité de fournir un dénominateur. Chaque dossier doit tout d’abord pouvoir fournir l’information « patient MT » afin de définir la population prise en charge. Il est par ailleurs nécessaire de pouvoir identifier les « buveurs excessifs ». A notre connaissance, il n’existe pas de terminologie de soins primaires capable de structurer cette information.

Le numérateur pose a priori  moins de problème. Il « suffit » de repérer au sein de ses patients MT, ceux pour lesquels il y a eu au cours de l’année une prise en charge qu’elle soit brève ou non. Les deux terminologies (DRC et CISP2) utilisable en médecine générale permettent de structurer cette information.

La structuration de l’information est donc nécessaire pour pouvoir produire un simple taux de prise en charge. Les moyens actuels dont disposent les médecins généralistes ne leur permettent pas de remplir cette mission.

Le pôle numérique du CMG a mis en place un groupe de travail qui réfléchit à une labellisation métier des logiciels médicaux. Le dossier médical informatisé (DMI) doit répondre aux spécificités de l’exercice de la médecine générale. Un des axes de cette réflexion porte sur la diachronie (la prise en charge au cours du temps) et les moyens de l’organiser au sein de DMI orientés problèmes permettant de faire un profil patient (dénominateur de l’indicateur). La partie contact du DMI (le temps de la séance, consultation, visite, téléphone, etc.) permettant de lister les problèmes pris en charge lors de la rencontre avec le patient (numérateur de l’indicateur).

La production d’indicateur ROSP est probablement un des moteurs de la structuration des données au sein des DMI, à condition que ces indicateurs ne devancent pas les capacités de nos logiciels à produire ces données.

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