Santé et travail, travail et santé, au cœur de l’actualité, au cœur des travaux du Collège !

Au quotidien, et de plus en plus, nous observons les relations étroites entre travail et santé.

Le travail peut entrainer des problèmes de santé, les troubles musculo squelettiques et rhumatologiques, les risques psychosociaux et leur cortège de conséquences  pouvant aller jusqu’à l’épuisement professionnel, les risques professionnels, les accidents du travail, etc.

A l’inverse, ne pas travailler pour des raisons de santé ou de chômage, a des retentissements en matière de santé physique ou mentale, en terme d’image de soi et de place dans la famille et dans la société. Ne pas travailler pendant trop longtemps est une source majeure de désinsertion professionnelle.

Nos cabinets de médecine générale sont de remarquables observatoires de ces faits sociétaux. Nous y sommes confrontés aussi par le biais des arrêts de travail.

 

Mission d’expertise relative à la prise en charge des arrêts de travail

Le Collège a été auditionné par la Mission menée par Jean Luc Bérard, Stéphane Oustric et Stéphane Seiller, chargée de faire des propositions sur l’évolution des arrêts de travail responsables de 7 milliards de dépenses. Les médecins passent souvent pour des boucs émissaires faciles, mais ceci ne tient pas à l’épreuve des faits, les abus en terme de prescription sont en réalité très marginaux.

Les arrêts courts sont nombreux mais sources d’à peine 1 milliard de dépenses. Ils ont surtout des conséquences en matière d’organisation du travail, et posent un problème d’équité entre les personnes, selon le type d’emploi, de statut ou d’entreprise.

Les arrêts longs sont moins nombreux mais représentent la majorité de la dépense (1/3 maladies de longue durée, 1/3 problèmes de santé mentales et psychiatriques, 1/3 problèmes liés à la désinsertion professionnelle ou aux fins de carrière).

Pour réguler cette inflation, il ne sert à rien de « casser le thermomètre » par une contrainte statistique sur les arrêts de travail. Plutôt que d’augmenter le contrôle et la complexité administrative, nous prônons une responsabilisation et une clarification de l’acte de prescription en le recentrant sur sa raison d’être médicale.

Quatre axes s’offrent à la régulation :

  • Renforcer la prévention des pathologies à l’origine des arrêts
  • Favoriser une prescription appropriée
  • Lutter contre la prescription inappropriée
  • Prévenir la désinsertion professionnelle (prévention quaternaire), en favorisant la reprise de manière souple lorsque c’est possible par un temps partiel thérapeutique, et adapter les postes de travail.

Consulter les propositions concrètes du Collège : “Prise en charge des arrêts de travail en médecine générale

 

Mal de dos et risques psychosociaux

La lombalgie est un exemple emblématique pour montrer cette interaction entre santé, travail, risque de désinsertion professionnelle, et solutions.

La campagne de l’Assurance maladie, en partenariat avec les organisations professionnelles, se poursuit maintenant en direction des employeurs et des actions de prévention/information qui sont possibles : « Employeurs, faites du bien à votre entreprise, agissez contre le mal de dos ».

Des fiches techniques explicitant les messages et modalités pratiques pour favoriser la reprise du travail dans de bonnes conditions seront prochainement disponibles sur le site Ameli.fr (Informations et documents utiles)

 

Tous ces sujets seront abordés lors d’une session du prochain Congrès de la Médecine Générale France organisé du 4 au 6 avril 2019 à Paris. Prenez date ! 

 

Dr Marie-Hélène Certain, Secrétaire Générale du CMG

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